Paroles de diplômée avec Myrtille Chatôt

Myrtille Chatôt, diplômée en 2020 de notre Bachelor en Management International des Arts Culinaires est à l’initiative de « Bulbe, Gastronomique Botanique », un projet de restaurant gastronomique végétal à Rennes. Myrtille nous partage son expérience depuis qu’elle a quitté les bancs et les cuisines de notre école pour lancer ce projet entrepreneurial engagé qui lui ressemble et qui lui tient à cœur.

Pouvez-vous nous présenter un peu votre parcours depuis l’Institut ? 

Depuis mon Bachelor obtenu en 2020, j’ai cherché un établissement correspondant à mon éthique de travail et au type de cuisine qui me correspond.

Je me suis alors tournée vers une cuisine plutôt végétale, locale et responsable à Rennes dans le restaurant étoilé Holen.

Mon expérience terminée, j’ai rejoint une autre équipe beaucoup plus petite et familiale dans un café- restaurant végétal à concept toujours dans la même ville. Ce poste m’a permis d’assurer à moi seule les services et les menus dans une optique future de créer mon propre projet de restauration à Rennes.

Parlez-nous de Bulbe et de vos responsabilités aujourd’hui ?

Actuellement à la tête du projet Bulbe, un service de chef à domicile végétal et gastronomique à Rennes, je partage avec mon associée les responsabilités de gérant d’entreprise.

Nous créons les menus, ensemble, cuisinons et servons les mets au domicile des clients. Nous nous déplaçons à vélo-remorque pour l’approvisionnement. Nous effectuons également le travail de communication sur les réseaux sociaux, le démarchage de producteurs et d’acteurs locaux ainsi que tout le volet gestion des stocks et des dépenses…

Quels ont été les challenges que vous avez rencontrés ?

Le premier défi a été financier : nous cherchions un fonds de commerce et nous nous sommes rendues à l’évidence que c’était trop onéreux pour une petite entreprise aussi jeune.

Ensuite, nous avons dû nous acclimater à une nouvelle région et nous faire accompagner pour la création de l’entreprise. Nous venons toutes deux de Rhône-Alpes et connaissons très peu la population bretonne et ses habitudes.

Quelle est aujourd’hui votre plus grande fierté ?

Ma plus grande fierté est celle d’avoir réussi à trouver un créneau qui touche et parle aux autres autant qu’il me parle.

En quoi l’Institut Paul Bocuse vous a permis d’atteindre ce résultat aujourd’hui ?

L’Institut et son image d’excellence m’a permis d’être vraiment prise au sérieux face aux nombreuses structures qui nous ont aidées financièrement autant que moralement à atteindre notre objectif.

Avez-vous une anecdote particulière à raconter ?

Je suis rentrée à l’Institut avec des ambitions de pâtisserie et même de pâtisserie boutique-café.

Au fil des années et des stages, ma vision de la cuisine s’est affinée : je me rappelle les petites lettres qu’on écrivait à soi-même chaque année et qui permettaient de voir notre évolution et notre parcours.

J’ai beaucoup aimé faire cet exercice que je recommande !

Votre formation et votre parcours à l’IPB continuent-ils aujourd’hui à vous ouvrir des portes ?

Aujourd’hui j’utilise ce réseau pour communiquer avec les nouveaux et anciens étudiants. Entre alumni nous partageons nos expériences, nos astuces et conseils afin de répondre à nos questions et éviter certaines erreurs.

Quelle est votre ambition pour la suite ?

A terme, j’aimerais trouver un lieu fixe pour ouvrir notre restaurant Bulbe. Ce lieu pourrait également permettre de proposer aux clients des cueillettes de plantes sauvages et potagères, des cours de cuisine…

Que souhaiteriez-vous dire aux étudiants qui souhaitent se lancer dans cette industrie et dans ces métiers ?

Il est important d’expérimenter plusieurs types de restauration avant de décider dans quoi vous voulez vous épanouir.

L’industrie de l’Hôtellerie et de la Restauration est beaucoup plus vaste qu’il n’y paraît. Une mauvaise expérience n’est pas déterminante.

Si l’envie est là, il y aura toujours un moyen pour vous d’y trouver votre compte.


La création de concepts de restauration et l’entrepreneuriat sont pour beaucoup d’étudiants en management des arts culinaires un objectif de vie professionnelle. Au cours du cursus et en 3ème année, les étudiants découvrent en théorie et en pratique, la création de restaurants, une aventure humaine qui pour certains dessine les contours de leur avenir.

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